Faire un livre en 10 semaines et des poussières…

Dix semaines et quelque 130 heures de travail plus tard, je peux enfin dire que le livre est fini. Il reste la révision linguistique, la mise en page et l’impression avant de faire ouf!, mais j’ai fait ma part. Ce, même si nous vous réservons encore des surprises dans la présentation… Cela dit, je dois déterminer ce que je veux tirer de cette expérience. En communication, il y a belle lurette que je peux trouver du boulot facilement et j’ai relevé ce défi pour changer de carrière, je dois donc me fixer des objectifs.

Un livre d’affaires, surtout sur un sujet en constante mouvance comme les médias sociaux, doit sortir rapidement. Michelle et moi avions préparé le plan en décembre, dans le but de le présenter aux éditeurs, puis en février nous avons choisi un éditeur qui encadrerait ce projet. À ce moment, je travaillais toujours à plein temps et j’essayais de négocier une réduction de mes heures ou un congé pour accomplir ce travail dans des délais raisonnables.

Aucune de ces options n’étant possibles dans mon contexte d’emploi, j’ai laissé mon travail pour réaliser ce mandat dans de bons délais. J’ai aussi offert à mon ex-employeur de mener à bon port certains dossiers à titre de consultante, ce qui à mis quelques mois à se concrétiser, au profit du livre.

La commande: mettre en forme et corriger 35000 mots en 10 semaines

Si vous avez lu les billets de Michelle à ce propos, notre plan comptait six chapitres, plus un préambule et une conclusion rédigée par Michelle à sa manière, pour un total de 35000 à 40000 mots. Depuis, un lexique et des tableaux se sont ajoutés.

Le défi: une première dans le genre

D’autres blogues ont été publié, dont Mère Indigne, Lucie le chien et Un taxi la nuit, mais à ma connaissance aucun blogue d’affaires québécois n’avait été publié sous forme de livre. Ma mission demandait d’amalgamer plusieurs billets sur un sujet écrits à des époques différentes, ce qui requérait de mettre à niveau le style et de mettre à jour et de valider les renseignements dans un domaine qui change à chaque trimestre.

La difficulté: transposer des écrits Web sur un support papier

Les quelques lapalissades sur le blogue que vous reconnaîtrez ici, ce sont souvent avérés de vrais casses-têtes pour transposer les propos du blogue au format imprimé.

La spécificité du blogue est de mettre en hyperlien ses références. On cite de courts extraits, jouxtés à un lien, pour que le lecteur puisse bénéficier de la source complète qui a inspiré le blogueur. Dans un livre, ces sauts d’une source à l’autre ne sont pas possibles. Il faut donc résumer le propos de la source mise en lien, puis insérer une citation (parfois il faut aussi traduire, comme beaucoup de textes sont en anglais) et mettre des références complètes en bas de page. C’est le retour aux règles de l’essai.

Une autre tactique communicationnelle du blogue est de référer à des billets antérieurs, de faire des mises à jour, de répéter une information pour l’enrichir. Alors que dans un imprimé, on essaye d’éviter de se répéter, pour plutôt référer à ce qui a été dit précédemment.

Les statistiques du travail accompli

De 10 à 15 billets tirés du blogue de Michelle pour chaque chapitre + plus la dizaine de sources qui sont mises en lien dans chacun et les sources externes pour appuyer le tout.

En moyenne 6000 mots par chapitre compte et a demandé environ 15 à 20 heures de travail (édition, réécriture, transition) pour la première version.

Au total près de 130 heures pour les différentes étapes de mise en forme (conciliation des chapitres, liens bit.ly etc.), la constitution du lexique à la toute fin du projet etc., sans compter les réunions etc.

Plus le temps de la directrice littéraire et celui de Michelle.

Michelle vous dirait qu’en plus il faut ajouter plus de quatre pour la constitution des archives de son blogue… Tout a bien été, mais c’est du travail quoi!

MAJ –  Pour continuer mon processus d’affirmation et pour ceux que ça intéressent, non seulement je travaille fort et bien, mais je suis bien payée pour le faire…  Tant qu’à y être, je vous précise que Michelle est une as de la négociation de cachet et dans ce cas-ci elle m’a donné la moitié de l’avance et elle me paiera des redevances sur les droits d’auteurs.

Nadia Seraiocco

Spécialiste relations publiques et médias sociaux | conférencière | blogueuse

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16 réflexions sur « Faire un livre en 10 semaines et des poussières… »

  1. Et quel travail! J’ai TELLEMENT hâte qu’on puisse l’avoir dans nos mains et recevoir les premiers commentaires des lecteurs. Merci encore pour cette tâche ingrate et Herculéenne…

  2. Petite faute d’orthographe… et une conclusion rédiger(ée) par Michelle à sa manière

  3. Michelle : no problemo, merci de la confiance! J’ai aussi très hâte de le toucher et d’avoir des commentaires…
    Katheline : nous regardons de ce côté oui… à suivre 😉
    anonyme : merci, c’est corrigé, je m’en suis trouvé une autre en même temps 😉

  4. Ping : Nadia Seraiocco
  5. Ping : Michelle Blanc
  6. Merci Bianka, ça fait drôle de produire un livre constitué de 95 % des billets de Michelle… Ça ressemblait un peu à faire un mémoire, mais en plus amusant 🙂

  7. C’est un beau risque que tu as pris et quel travail colossale, comme je te disais ailleurs, j’ai bien hâte de vous lire, ça a pas du être évident à faire comme boulot, synthétiser tout ces billets et réécrire en gardant le style de Michèle, sa personnalité qui fait d’elle une personne si attachante. On a hâte au lancement.

  8. Ping : Nadia Seraiocco
  9. Ping : Groupe Librex
  10. Merci Michel… Michelle et moi en parlions aujourd’hui et c’est vrai que nous avons fait plus de boulot que nous présumions au départ. Mais nous sommes de plus en plus contentes et il est clair que le carnet de Michelle est une mine incroyable de documentation sur l’évolution des médias sociaux et du marketing…

  11. Le logo me rappelle BP.

    Le livre me rappelle cette blague du début du web : le boss de Dilbert lui demande d’imprimer le web.

  12. En fait, je soupçonne BP de s’être inspiré d’un logo WordPress, mais bon… Ouin, mais Dilbert à la place a engagé Michelle Blanc pour expliquer c’est quoi le Web à son boss et pourquoi il est poche 😉

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