En 2010 sur mon blogue on lisait…

The Time Machine, George Pal, MGM, 1960 - N'écoutant que mon courage, j'ai utilisé mes statistiques Google Analytics pour me payer un petit voyage dans l'année 2010...

Pour faire une petite rétrospective de l’année 2010, j’ai fait une courte liste des billets les plus lus sur mon blogue. Cela m’a permis de réfléchir à quelques leçons que nous avons appris au cours de l’année.

Première leçon, vous remarquerez que certains billets dans ce palmarès ont un fort taux de retweets, tandis que le précédent ou le suivant a été moins partagé via les réseaux. Il faut croire que malgré la croissance des applications Web et l’importance des réseaux sociaux, ça surfe encore fureteur-style dans les chaumières…. Une situation qui évoluera certainement en 2011.

1. La quantité et le référencement, gage de qualité? Il est permis d’en douter, car en première position on trouve un billet de 2008 qui démontre que Google m’amène parfois un public à la recherche de sensations fortes, victime de ses ardents mots-clés : Visiter le Cinéma l’amour avec trois gars, ce cinéma où les journalistes vont dans le but d’écrire un article ai-je appris. Ce billet a attiré en 2010 quelque 4000 lecteurs, qui furent probablement déçus du manque de de jus de ce texte.

2. La machine à rumeurs : prendre deux minutes pour discerner le vrai du faux. Tout près de ce coquin billet, arrive Silence de mort sur un tout autre ton, celui de la tragédie. Le premier jour de janvier, alors que les médias étaient en congé, il se répand sur Twitter la rumeur du décès de la chanteuse Lhasa de Sela. Ce triste événement, diffusé dans la confusion, fut le premier d’une série de bourdes qui ont permis de mesurer la force et la vélocité de machine sociale qu’est Twitter. Comme n’importe quel bolide à haut rendement, nous avons constaté qu’il fallait apprendre à maîtriser l’outil pour ne pas se planter sur le mur de la rumeur à tous les détours.

3. Perdre son emploi à cause des médias sociaux. Au-delà des pertes de temps qui faisaient si peur, un nouvel élément s’est ajouté aux craintes des entreprises : voir leur image ternie par les propos de leurs employés. Quelle leçon tirée de l’histoire de Maxime Roberge?, écrit en novembre, arrive presque ex-æquo avec un billet de mars sur l’arrivée des recruteurs en ligne. Cela est significatif, car le fait de voir nos profils consultés par des chasseurs de têtes ou de potentiels employeurs influencera certainement notre comportement sur les réseaux. Maxime Roberge est devenu un cas de figure pour ceux qui oublient le décorum en se connectant à Twitter. Cet animateur de radio s’est moqué de certains artistes lors du Gala de l’ADISQ, sans mesurer l’impact que ses commentaires auraient ou le rôle du hashtag (voir ce billet du bogue de Lionel pour comprendre mieux) et ses faux pas ont fait les manchettes… Résultat? Il a été congédié et plusieurs ont été trop contents d’en rajouter. Si l’employé a une responsabilité envers son employeur, les entreprises devront aussi apprendre à se munir de cadres de gestion des médias sociaux.

4. Recrutement en ligne : un écueil pour mauvais employeurs. À propos des employeurs, le billet Nouvelle réalité pour les employeurs fait contre-poids à celui sur la responsabilité des employés. À la fin 2009 et au début 2020, les sites d’emplois du domaine des communications se sont presque tous dotés de présences sur Facebook et Twitter. «Pousser du contenu» sur deux ou trois réseaux, c’est bien beau, mais il fallait s’y attendre, des commentaires touchant la réputation de vos clients peuvent surgir. Ainsi, certains employeurs mauvais-payeurs ou irrespectueux ont constaté que la force de diffusion et de recrutement des médias sociaux pouvait aussi jouer en leur défaveur. En ce qui a trait au recrutement en ligne, Linkedin, le réseau voué aux relations d’affaires a connu plusieurs développements qui permettent maintenant de créer un profil intégrant vos autres médias sociaux.

5. Cette seconde catégorie dans un blogue qui intéressera vos lecteurs… Un blogue peut avoir une niche, par exemple, mes billets les plus populaires portent sur les médias sociaux, mais la mesure des résultats vous permet de déterminer, si vous souhaitez répondre aux goûts de vos lecteurs, un autre sujet sur lequel ils aimeront lire. Dans mon blogue, la catégorie qui arrive en seconde position est Relations humaines. Dans cette catégorie, on trouve un des billets les plus lus en 2010, Ces vampires qui boivent votre énergie. Il s’agissait d’une réflexion personnelle, alimentée de lectures et illustrée d’exemples tirés d’une relation qui, à une certaine époque, m’a paru trop énergivore. J’ai constaté que mes lecteurs consacraient en moyenne près de 5 minutes à lire ce type de billet et ses commentaires.

6. Responsabilité et éthique des blogueurs. En 2010, j’ai lancé un livre avec la célèbre Michelle Blanc : Les médias sociaux 101. Je parle des étapes pour faire ce livre dans ce billet. Mais, c’est la saga  Michelle Banc contre Simon Jodoin qui vous a le plus fait réagir. Papesses, matantes et femmes à barbe vient à mon avis souligner un point du code d’éthique des blogueurs qui s’affirmera en 2011 : dans la mesure où vous avez la capacité de faire respecter une politique éditoriale en effaçant les commentaires injurieux ou diffamatoires, si vous ne le faites pas, c’est votre choix et on pourra croire que vous endossez ces propos. Cela dit, le côté légal de l’affaire est infiniment plus complexe. C’est ce que nous avancions dans Les médias sociaux 101 en basant notre argumentaire sur les propos de Vincent Gautrais rapportés sur le blogue de Michelle et le suivi de l’affaire Rawdon sur mon blogue.

7. Un peu d’humour garde l’attention du public. Rien de nouveau me direz-vous, c’est bien vrai, car les bases de la communication n’ont pas été rayées de la carte avec l’émergence des nouveaux médias. Donc, encore un billet de la catégorie Relations humaines qui vous a plu : Quelques trucs à l’attention des gars qui se cherchent une blonde. J’ai beaucoup d’amis masculins et je me suis dit que leur mettre une fois pour toutes ces quelques principes de base par écrit ne pourrait pas faire tort… Je caricature beaucoup pour vous faire rire, mais certains trucs ont fait mouche.

8. Les entreprises sentent le besoin de s’intéresser aux médias sociaux. À ma grande surprise dans ce palmarès des billets les plus consultés revient encore un billet de 2007, Ah! Facebook, il faut y voir!, qui parle de l’importance de vérifier si des pages de notre entreprise sont créées à notre insu. J’ai écrit ce billet en décembre 2007, mais je constate chez mes clients que l’urgence de comprendre les médias sociaux est un phénomène très 20102011.

9. Les médias sociaux, outils de relations publiques incontournables. Un billet qui continue de faire son chemin et de susciter l’intérêt est Médias sociaux et relations publiques : la communication scénarisée, qui s’inscrit dans ce que je souhaiterais développer tant à titre de réflexion que dans ma pratique. Car comprendre l’importance des médias sociaux c’est une chose, concevoir que leur utilisation doit être intégrée dans le plan de communication global de l’entreprise reste encore pour plusieurs un point nébuleux.

10. Les médias sociaux et le Web : quelle image souhaitez-vous développer? À la croisée de deux de mes champs d’intérêt, soit les médias sociaux et le féminisme, le billet Assez étiré l’élastique… Vieux clichés et 2.0 venait commenter une tentative de campagne virale de la Fédération des femmes du Québec, qui a levé pour les mauvaises raisons. Parlez-en en bien en mal, pourvu que vous en parliez, je n’y crois plus et ceux qui prennent ce chemin s’en tirent rarement indemnes.

Nadia Seraiocco

Spécialiste relations publiques et médias sociaux | conférencière | blogueuse

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