Il est si difficile pour moi de ne pas faire le lien entre mon expérience à New York le 11 septembre 2001 et les nouvelles des pauvres civils libanais pris entre deux feux. On aura beau m’expliquer la tension entre Israël et Hezbollah, je ne vois que des familles terrorisées.
En prenant un taxi pour revenir du boulot, à cause des nouvelles à la radio, j’ai dit au chauffeur comment cette situation me désolait. Il m’a répondu qu’il était lui-même libanais et que sa femme et ses enfants avaient eu la chance de monter à bord d’un des derniers avions à décoller avant l’intensification des hostilités.
En sortant, je lui ai dit que j’étais vraiment heureuse que sa famille soi saine et sauve. Il m’a remercié. Nous avons alors tous deux eu un cafouillage, comme une envie de dire quelque chose de plus, peut-être une bénédiction, mais nous nous sommes arrêtés là.