Paul, un ami de longue date, lançait en début de soirée son premier livre, une analyse de la chute de Martin et de la montée de Harper. Comme je ne l’avais pas vu depuis quelques années, j’ai résisté à la tentation du sofa et adresse en main, je me suis rendue au lancement. Paul était en pleine forme et les copies de son bouquin Right Side Up se vendaient comme des petits pains pains chauds – hé, quand je me tape une heure avec toute la scène politique d’Ottawa, j’ai au moins le droit d’utiliser des métaphores dignes du JdM.
Si j’ai la réputation d’être plutôt mondaine, dans un bar rempli de cravates ou chacun s’identifie par un acronyme approprié, du genre NPD, CTV, CBC, PLC et j’en passe, je me sens comme un poisson qui cherche une oasis dans le Sahara… Même mon humour, qui me permet de m’intégrer un peu partout, surprend étrangement et je dois alors m’astreindre à des conversations sérieuses. Si au moins je fumais encore et qu’on pouvait encore fumer dans les bars, il me semble que ça m’aurait aidé un peu.
Paul m’a présenté sa copine entre deux signatures – C. une belle fille, journaliste politique – qui, elle, m’a présenté des gens. Paul semblait vraiment heureux, il signait livre sur livre et m’a même rédigé une dédicace en français. Tout cela étant dit, j’ai rencontré Douglas Gibson l’éditeur de Paul, un type très sympatique.