Samedi, j’ai passé ma journée à Wordcamp et assisté à des présentations fort intéressantes. Après le titre choc de Wired, The Web Is Dead. Long Live the Internet qui postule que le WWW perd sa place au profit d’une internetisation qui passe par les applications, disons que l’importance du sacro-saint SEO ou l’optimisation des contenus pour les moteurs de recherche était remis en question dans quelques conférences.
L’optimisation des contenus fait appel à des algorythmes qui déterminent quels mots-clés utiliser pour se classer en première position et scorer des cliques. Vous êtes premier, vous êtes big, vous pouvez à la rigueur vendre de la pub. Mais d’une part est-ce qu’un référencement fort garanti la qualité de contenus? Et, d’autre part, où placerez-vous vos pubs quand tout le monde consultera votre contenu par une application?
Même si vous n’êtes pas encore à l’heure de la mobilité, après
avoir visité quelques fois un site qui produit des contenus à faibles coûts pour rencontrer les exigences des moteurs de recherche y retournerez-vous? Comme vous cherchez de l’information pertinente et non pas des textes optimisés pour la recherche peut-être pas. Cet article du Word Editors Forum sur les fermes de contenus conclut que les journalistes devraient se concentrer sur la rédaction d’articles pertinents plutôt que sur l’optimisation, celle-ci devrait être considérée en deuxième lieu.
Et quand vous lirez toutes vos nouvelles et articles par le biais d’applications choisies selon vos goûts, le SEO sera-t-il encore la donnée la plus importante? C’est à voir…
Parfois, ce sont des ressources que nous recherchons et non pas des textes de qualité. Par exemple, si je cherche un agent immobilier, celui avec lequel je ferai affaire sera sans doute dans la première page des résultats de recherche de Google… Même chose pour les hôtels et tous les autres produits et services qui sont rapidement consommés et qui ne nécessitent pas un engagement à long terme de la part du consommateur.
Donc, dans certains cas, l’optimisation de contenu est secondaire – voire inutile – mais dans d’autres, elle est recommandable, à condition, bien sûre, que les textes puissent être facilement déchiffrables par un cerveau humain…
Et votre dernière remarque va dans le sens de j’avance en m’appuyant sur Brogan.
Et oui, le référencement pour trouver un service est encore pertinent. Cela dit, dans un avenir proche, dans un monde mobilité où le téléphone intelligent et la tablette seront nos petits annuaires, nous trouverons nos services par des applications thématiques, comme celle de Tripadvisor (dont Michelle Blanc parlait à VOXtv récemment, alors, d’autres critères prévaudront dont l’évaluation des clients.
La mobilité change effectivement beaucoup de choses mais je doute que tous y adhèreront dans un avenir raproché. Pensons aux enfants, par exemple. Est-ce Barbie.com développera une application iPhone dans le but de venir remplacer les nombreux jeux présents sur leur site? Et que dire de la pornographie? Est-ce que les consommateurs de ce type de site se contenteront d’un écran de 6″x4″?
Ce qui est bien avec la mobilité, c’est qu’elle nous permet d’accéder à TOUT, peu importe où l’on se trouve. Mais il y a des choses que certains internautes préféreront toujours regarder dans le confort de la maison.
Bref, même si Wired a déclaré que le Web était mort, en ce qui me concerne, je lui prévois encore quelques bonnes années. Toutefois, je vous l’accorde, les applications thématiques sont en vogue et prendront assurément de plus en plus de place sur le marché. Mais je doute qu’elles réussissent à tuer le Web de sitôt car la proportion de gens qui utilisent ces applications est encore nettement inférieure à celle de ceux qui ne les utilisent pas.
Il ne faut pas se fier au titre d’un article pour juger de son contenu. Le titre fait sensation en déclarant le Web mort et enterré, mais ce dont il est question c’est d’une changement dans la tendance. Je ne me range pas du côté de Wired sans retenue, si vous lisez l’autre article du World Editor Forum, cela complétait mon postulat : c’est-à-dire que le Web axé uniquement sur l’optimisation des contenus, sans égard à leurI pertinence, n’est plus la seule et unique option. Il y a donc deux questions en jeu dans l’optimisation, d’une part la pertinence quand il s’agit de texte et d’autre part l’évaluation des pairs quand il s’agit d’un service. Car pour un service, comme un agent immobilier ou un hôtel, pour ma part, je ne choisis pas nécessairement le premier résultat, je me fie aux évaluations des internautes via des sites spécialisés (qui développent tous des applications).
Oui, j’avais saisi que l’article de Wired traitait d’un changement de tendance. Et je suis d’accord avec vous pour dire que l’optimisation des contenus n’est plus LA seule et unique manière de trouver preneur sans égard à leur qualité et à leur pertinence. Les nombreuses applications spécialisées correspondent davantage aux besoins des grands consommateurs de bande passante qui, comme vous et moi, lorsqu’ils recherchent un hôtel, demandent d’abord l’avis des followers Twitter pour ensuite aller jeter un coup d’oeil sur, par exemple, Trip Advisor afin connaître l’opinion des voyageurs. Sur ce point, je crois que nous nous entendons parfaitement mais je persiste à croire que la plupart des gens ne sont pas comme nous. Sans être marginaux, ni même spéciaux, nous connaissons l’existence de ces outils et n’en n’avons pas peur. Mais ce n’est pas le cas de ma mère, ni même de certains de mes amis. C’est donc pour cette raison que je disais, dans un précédent commentaire, que le « Web d’hier » – avec ses textes illisibles – n’est pas encore mort. Et ce sera le cas tant et aussi longtemps que je verrai, dans Google Analytics, qu’il existe encore des utilisateurs de Netscape.
Mais, heureusement, il s’agit là d’une tendance fortement en décroissance. 😉