Ma ville natale est prise d’une surexcitation sans nom, alors que l’animateur-vedette de la radio matinale, vient d’être interrogé par les forces de l’ordre sur ses habitudes de consommation de prostituées juvéniles. Si je ne l’avais jamais dit avant, ma mauvaise expérience de la radio commerciale, c’est auprès de Robert Gillet que je l’ai vécu.
Pendant des mois, je me suis fait dire par la direction de la station, que je devais développer une « bonne chimie » avec Gillet, sans jamais trop comprendre ce que cela voulait dire. Devais-je rire plus fort, hors des ondes de ses farces indigestes et basses ? Je le faisais déjà en ondes, salaire oblige. Aurais-je du dire merci, plutôt que de grogner quand il commentait mon derrière ou ma poitrine en ajoutant que, « pour mon âge », Ça se tenait encore ? Et encore là, je vous fais grâce des pires moments de ce bref passage. Cela dit, il ne s’est jamais gêné pour indiquer son goût pour les très jeunes filles, ceux qui vous diront le contraire mentent.
Et pour ajouter à nos potins mondains, le bourru à moustache, qu’est André Arthur, même s’il me foutait une trouille d’enfer à mes débuts, s’est avéré être un bon monsieur qui me traitait comme une jeune fille et m’appelait Mademoiselle…