Il a peu de causes qui me remuent, mais l’absence de justice ou le manque de logique me hérisse au plus haut point.
Au cours des derniers jours, la famille de Quilem Registre, mort quelques jours après avoir été appréhendé à coups de fusil Taser, a communiqué son besoin de justice. La journaliste Violaine Ballivy rapportait les conclusions de la coroner Catherine Rude-Tessier : « Ces décharges n’auraient pas suffi à causer sa mort, quelques jours plus tard à l’hôpital du Sacré-Coeur, mais y ont «possiblement contribué». Je veux bien croire que l’objectivité scientifique ne permette pas de tirer toujours des conclusions fermes, mais en l’occurence si ladite chose n’a pas tué Registre, faudrait identifier ce qui l’a tué.
Or, on apprend que « Quilem Registre est mort le 18 octobre à l’hôpital d’une nécrose du foie, de l’intestin grêle et du côlon. » Nous pourrions nous demander, qu’est-ce qui peut ainsi nécroser les organes internes d’un homme de 38 ans? M’est avis que huit décharges électriques près du corps peuvent avoir l’effet du micro-onde sur la viande. Mais je ne suis pas médecin. Activez un Taser un peu trop longtemps près d’un être vivant et vous obtiendrez probablement une électrisation de la peau et des organes.
Si ce n’est pas cela, alors qu’on nous dise quelle autre condition ou bactérie présente chez Quilem Registre aurait pu engendrer une pareille nécrose. Sinon, il faudra conclure qu’il est mort des suites d’une électrisation ou si vous préférez, d’avoir eu l’intérieur grillé au Taser.
Un article du Devoir qui fait le point sur les arrestations au Taser…
Et que dire de l’affaire Claudio Castagnetta et de ses conclusions un peu évasives sur le travail de la police de Québec? Il faut créer une instance indépendante pour enquêter sur les morts d’homme impliquant des policiers, et non confier le tout à un autre corps de police.
http://www.newswire.ca/en/releases/archive/August2008/22/c6129.html
L’instance indépendante clarifiera après coup ce qui semble resurgir : plus de formation et des protocoles plus clairs et incontournables dans les cas particuliers (santé mentale, drogue etc.) amélioreraient nettement les choses. Quand on considère le jeune âge des policiers qui commencent leur carrière, on peut présumer que comme beaucoup d’autres fonctionnaires, certains deviennent vite dépassés par les enjeux et les outils qu’on leur met entre les mains.
Au fond, la police est comme le reste de la fonction publique : la responsabilité est dilluée, absorbée par la masse, alors toute faute peut être justifiable. Tsé, le viaduc de la Concorde, c’est pas bien mieux en terme de responsabilité et de reconnaissance des conséquences des gestes ou non-gestes, que toutes ces affaires de fusil Taser…