Tandis que j’ai souvent l’impression que de discuter du phénomène des blogues c’est être deux guerres en retard, certains journalistes présentent encore la chose comme la saveur du mois. Martine, de ni.vu.ni.connu, s’étonne de ce clivage entre le monde des médias traditionnels et celui des nouveaux médias. Il y a de quoi.
Pour ma part, je suis encore surprise de constater que plusieurs journalistes ne semblent pas encore familiers avec la recherche Internet. Je ne tire pas ici de conclusion rapide sur une ou deux erreurs d’inattention puisées à même les médias. Après avoir travaillé quelques années à titre de relationniste, je n’ai jamais eu l’impression d’une nette progression en ce domaine. Encore en 2004, il n’était pas rare que je dusse envoyer par courriel à un journaliste une série d’hyperliens corroborant la pertinence d’un sujet. Cette recherche aurait dû incomber aux journalistes, mais je le faisais pour voir l’info de mon organisation publiée. Si certains pigistes ou journalistes d’enquête écumaient allègrement le Net, d’autres ne semblaient pas intéressés à utiliser cette ressource pour vérifier une information ou même l’orthographe d’un nom.
Et ne me dites pas que les jeunes sont nés avec un clavier entre les pattes, l’âge n’est pas le principal facteur. Parce que peu importe de quelle génération est le journaliste, pour plusieurs, la recherche, c’est encore de décrocher le téléphone pour demander à quelqu’un des renseignements.
Cela dit, comme le métier de journaliste est fondé essentiellement sur la captation et la transmission d’information, nous pouvons en être surpris. Mais ils ne sont pas les seuls professionnels à attendre un signe divin pour croire à la révolution de l’information. J’ai vu la même chose chez certains collègues de la fonction publique – en communication dois-je le préciser – et dans bien d’autres domaines.
salut nadia.
ici (http://fr.blognews.ir/) j’ai mis un lien vers ton blog.