Si la recette du bonheur conjugal vient en différentes saveurs, les ingrédients de l’échec semblent être souvent les mêmes. Mais oui, l’argent, les activités, le sexe. Cela dit, si vous souhaitez vraiment vous planter, je vous propose trois principes de base à ne pas négliger. Il sont inspirés pour le ton de Dominique Noguez et pour le fonds de mes conversations entre amis.
1. Vous avez toujours raison. D’abord soyez magnanime : l’autre doit se faire expliquer les choses, il ne sait pas. Et là, tout est dans le ton, optez pour les soupirs, les « tutt-tut-tutt ». Ensuite, si ce principe est enfreint et que l’autre se pique d’avoir des idées, allez-y pour l’option passive-agressive : dites oui aux petites demandes et aux « caprices » de votre douce moitié, mais ensuite oubliez votre engagement ou prétextez avoir été trop occupé, car vous aviez tant à faire. Si votre vis-à-vis proteste ou fait état de vos nombreux « loisirs », contentez-vous de secouer la tête pour montrer votre accablement. Toutes ces demandes vous en mettent trop sur le dos, vous avez besoin de détente et, partie non négligeable, la victime (vous) a toujours raison.
2. Tout est plus compliqué qu’il n’y paraît. Votre exigeante moitié a des rêves. Faire du sport ensemble, ça serait bien non? Certainement répondrez-vous, mais pas à moitié, il faudra le faire comme il faut. D’abord, question d’argent, il faudra s’équiper correctement. Ensuite, la rigueur, il faudra être prêts pour l’effort dès 6 h du mat’, ne jamais faiblir, sinon ça ne vaut pas la peine d’y penser. Si votre conjoint-e n’a pas abandonné devant ces objectifs à rencontrer, ne soyez pas inquiets, ça viendra. Vous pouvez ainsi rendre irréalisable tout rêve ou engagement normal de couple. Vous voulez un autre exemple? Les enfants, mais OUI, si tu peux assurer toute la sécurité financière de la famille, car on ne sait jamais ce qui peut arriver et si tu t’y consacres totalement, parce que, comme tu le sais, je suis très occupé. Les vacances dans le Sud? Mais OUI, si tu peux tout arranger… Mais comme je suis très occupé, j’irai si je peux.
3. Être seul c’est bien, à deux c’est mieux… ? C’est la dernière étape du processus. Comme vous avez toujours raison, l’autre sait qu’il n’y a plus lieu de négocier. Et, comme faire des activités en couple ne demande rien de moins que la perfection, l’autre a compris qu’il vaut mieux ne rien faire ou le faire sans vous. Vous avez bien martelée cette réalité dans sa tête, en faisant faux bond aux plus petites obligations, spectacles (zut, tu as payés les billets, mais je n’ai plus le temps), soupers de famille (ça me fait plaisir d’y être, mais j’arriverai trop tard pour te donner un coup de main), alors l’autre a compris qu’il ou elle a maintenant le statut social de célibataire, mais sans la liberté qui va normalement de pair… À ce point, votre douce moitié devrait comprendre, et l’idée de reprendre les rênes de son destin devrait alors s’imposer.
Et au pire si elle ou il ne comprenait pas, vous aurez au moins un esclave pour payer les comptes et faire le souper pendant que vous êtes trop occupé.
Pour arriver vite à la séparation et enfin avoir la paix, il ne faut pas oublier de gérer l’argent et le sexe en gardant en tête qu’on a toujours raison, que tout est compliqué et qu’on est seul à bord.
Sarcasme, ô sarcasme… pourtant tant est dit dans ces quelques paragraphes, qui mérite autocritique, et aussi grand éclat de rire. Pour survivre.
En les relisant avec Fred, nous nous disions qu’aucune relation n’est exempte de certains des petits procédés ici caricaturés. En être conscients, nous rend plus humains, moins rigides et donc réformables 😉
que faire lorsque, après avoir appliqué à la lettre toutes ces recommandations, l’autre s’accroche à vous? je suis désespérée…..
Pauvre Fleur de blé, je n’ai plus qu’un truc pour vous : la séparation légale en bonne et due forme. Car on ne retire rien à torturer un masochiste, il aime, s’en valorise et on se déteste en contre-partie… Go!