Je m’attendais à ce que les membres de la famille Golaneck me reviennent avec quelques détails. C’est donc tout d’abord mon père qui a fait quelques corrections, puis ma mère qui a remis les pendules à l’heure. Or, m’a-t-on rappelé, Michel Golaneck était le frère de mon grand-père. Et, il existe bien une correspondance entre Michel Golaneck, alias le commissaire, et Jean-Paul Desbiens.
Petite fille, je demandais souvent à ma mère de me raconter les histoires de sa jeunesse. Dans ses histoires, il y avait les récits des aventures de ses oncles qui voyageaient, allaient la guerre, s’inventaient des partis communistes en sol québécois et passaient des soirées à changer le monde en buvant de la vodka. À ce cirque s’ajoutaient les histoires des immigrants russes et des pays de l’Est que mon grand-père cueillait au port de Québec et emmenait à la maison pour les aider à se faire une place ici. Dans ces légendes familiales, mon grand-père parlait quelque huit langues ou dialectes, dont le russe et une forme de yiddish d’Europe orientale.
Hmmm. Intéressant ça.