Publication du Rapport Le MACM en question

En juin dernier, la nomination de Mme Paulette Gagnon au poste de directrice du Musée d’art contemporain de Montréal a fait réagir plusieurs acteurs du milieu de l’art contemporain montréalais. Quelques années plus tôt, la nomination de Marc Mayer au poste de dg du MACM avait fait suite à un processus de sélection aux visées assez larges.

Après avoir travaillé au Musée des beaux-arts du Canada, je n’ai pas été surprise lorsque Mayer a été choisi pour remplacer Pierre Théberge. M. Théberge, sous des dehors affables et timides, est un homme d’opinion qui déplace de l’air. Rappelez-vous son passage au MBAM : un vent de changement a soufflé sitôt qu’il y a mis le pied. Or, en 2008 avant la nomination de Mayer au MBAC,  il y a eu de la bisbille autour du poste de directeur général. Un conservateur expérimenté , dont la compétence est reconnue, s’était même senti écarté du poste et des menaces de poursuites et de congédiements avaient volées de toutes parts.

Il faut considérer que le poste de directeur général ne requière pas uniquement de solides compétences à titre de conservateur, il demande aussi un profil en vue à titre d’agent de changement et de réseauteur à l’international. Et au grand malheur des fidèles serviteurs des institutions d’état, ce panache s’acquiert en bougeant un peu.

Avec cette habitude du succès, va de pair un désir ardent de voir son musée sur toutes les tribunes et de faire en sorte que ledit musée soit toujours perçu comme innovant. Cela s’obtient avec un volet communication et éducation modernisé. En ce sens, la diffusion, l’éducation et la communication deviennent les porte-voix de l’institution et ouvrent grandes les portes (virtuelles et réelles) aux différents publics.

Les observations du rapport contenues dans les points 1.4 et 1.5 font ressortir un manque de synergie entre la fonction communication et la conservation. Ainsi on aimerait qu’il soit précisé, «Le site internet est-il exploité comme un lieu d’exposition, de médiation de l’art contemporain et d’échanges entre les publics et l’institution ou sert-il seulement, à l’instar d’un panneau publicitaire, à diffuser l’information de base sur les expositions en cours au Musée?» Pour tenir une telle réflexion il faut une équipe de communication au fait de ces questions et qui agit comme conseiller auprès de la direction. Il y aurait donc un point à ajouter sur le volet communication et relations publiques.

Cela dit, le Rapport est clair, concis et bien écrit, allez donc le lire si le sujet vous intéresse….

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Nadia Seraiocco

Spécialiste relations publiques et médias sociaux | conférencière | blogueuse

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