Nadia Seraiocco

Spécialiste relations publiques et médias sociaux | conférencière | blogueuse

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2 réflexions sur « Vite sur la gachette… »

  1. Fillion était parfaitement au courant de ce qui l’attendait. Il a précisé, quelques heures avant l’enregistrement de l’émission, quelles étaient ses véritables intentions. Plusieurs de ses partenaires d’affaires hésitent à cause de sa mauvaise réputation; il se rendait là pour modifier la perception que les gens ont de lui. Je pense que c’est réussi.

    Il a malheureusement refermé la porte ouverte perfidement par Lepage (« dis-moi Jeff, peux-tu définir la clique de Montréal? »… sourire en coin, tiens mon sacrament, démerdes-toi) et Fillion s’est carrément planté alors qu’il aurait pu expliquer à 2.5 millions de Québécois sa vision de la culture musicale subventionnée et des Éric Lapointe qui roulent en Mercedes…

    Mais Guy A. Lepage n’a pas été capable de masquer son conflit personnel avec Jeff et l’invité a quand même réussi a lui damer le pion en adoptant une attitude qui convient parfaitement dans le monde des affaires: « Souris, mon vieux! ». Surprenant. Ooubliez pas: Fillion avait un autre agenda que se justifier devant un adversaire; il tenait à corriger des perceptions. C’est ça, la vraie histoire.

    Dernière heure: dans une entrevue téléphonique non-sollicitée par son ancienne équipe de CHOI, Fillion a précisé que tous ses propos politiques ont été coupés au montage: anti-américanisme primaire des médias québécois et recours systématique à l’état. Il faut préciser que Lepage a rejoint Fillion par téléphone pour l’en avertir, ce qui est bien correct. Je suggère à ceux qui sont intéressés par les réactions d’aujourd’hui de visiter le site http://www.radioreveil.com pour sélectionner quelques extraits.

  2. Je crois que tu fais une très bonne analyse de la prestation de Fillion. Lepage a même eu l’air agressif, quoiqu’il en dise et peu objectif. Normand Bratwaithe semblait à l’étroit entre les deux animateurs et a dit d’entrée de jeu qu’il n’en voulait pas à Fillion. Après tout, à trois, ces animateurs ont raillés, souvent de façon assez méchante parce que trop proche de la réalité, tous les membres de la communauté artistique québécoise. Je pense que Jeff aurait intérêt à rappeler que malgré qu’il souhaite passer des idées personnelles sur la politique, son show est avant tout un « show », donc la partie divertissement est importante. Le commérage, les propos choquants font partie de la dimension provocatrice du « talk radio » et gardent le public sur le bout de sa chaise en attente de la prochaine bombe. C’est un jeu.

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