Ma vitre est un jardin de givre

Je suis à Québec, sur la montagne dans la maison de Gio et dehors le blizzard siffle aux fenêtres. Je le dis, Québec n’est plus ma ville. À chaque fois, je m’y perds un peu plus, je reconnais des visages, mais sans trop me souvenir d’où.

Constat topographique :
L’île de Montréal est vraiment plate en comparaison avec Québec et tout particulièrement les rues pentues du quartier Saint-Jean-Baptiste. Ces dernières étant très charmantes.

Constat comparatif :
Québec me fait penser à Ottawa, mais si je veux être vraiment honnête, à Québec, dans les restos et les commerces, c’est plus chaleureux et la bouffe est meilleure.

Constat esthétique :
Il y a quelque chose de beau, d’absolu dans les paysages de Québec, quelque chose qui rappelle les tableaux de Jean-Paul Lemieux.

Constat émotif :
Pour une raison que je ne saurais expliquée, je fais souvent ce cauchemar dans lequel je n’ai plus de place où habiter à Montréal, or, je dois me réinstaller à Québec. Une fois emménagée dans mon bel appartement pittoresque à boiseries, je panique et je ne pense qu’à une chose : revenir à Montréal.

Pour les tentatives de psychanalyse, la défense d’une des deux capitales ou toute autre pensée, faites un commentaire, on est dans un pays libre…

Nadia Seraiocco

Spécialiste relations publiques et médias sociaux | conférencière | blogueuse

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3 réflexions sur « Ma vitre est un jardin de givre »

  1. J’ai le même titre que toi pour mon billet d’hier, mais je te jure, j’ai pas copié, je viens juste de le voir. Disons que la phrase venait immédiatement à l’esprit en regardant dehors hier… 🙂

  2. Je m’ennuie de Québec malgré ses vents à écorner les boeufs et son froid qui transperce votre plus chaud manteau. Je m’ennuie de Mme Thomas, mère de John et Peter, qui avait toujours une parole réconfortante pour ses chambreurs de la rue Bonsecours à Sillery. Je m’ennuie des voisins chaleureux, dont cette femme, qui après seulement deux jours de voisinage m’offrait un « lift » pour me rendre sur le campus de Laval sans même me connaitre. Le samedi matin, j’adorais emprunter le chemin St-Louis à vélo et descendre tranquillement vers la basse-ville avec son « mail » St-Rock. Un trajet progressif vers la pauvreté qui me reconnectait avec la vraie vie. J’ai tellement de bons souvenirs de mon passage à Québec que je devrais les mettre sur papier. Jusqu’à maintenant, je n’ai jamais retrouvé rien de comparable à Montréal.

    Mon billet : http://www.francoisrodrigue.com/blogstory/2009/01/17/1023-je-m-ennuie-de-quebec

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