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Un nom, un prix, une valeur ?

Avant de lire The Beauty Myth de Naomi Woolf, je refusais déjà de croire qu’une crème de beauté pouvait modifier mon ADN. Je n’ai donc jamais payé des sommes astronomiques pour des bienfaits imaginaires. Il m’arrive parfois d’être surprise par les efforts marketing qu’on met pour nous passer des objets de luxe à caractère distinctif. S’il est normal d’avoir parfois envie de se payer un petit luxe, il faut admettre qu’à un certain point si le prix monte en flèche, la qualité plafonne plus bas… Pensons aux chaussures Prada, trois brides, une semelle, deux petites fleurs de tulle, une signature et hop ! la facture touche le millier de dollars ! Ce prix indique seulement ce que nous sommes prêtes à payer pour un produit distinctif. Récemment, Prada a surestimé sa capacité à nous faire consommer et à nous distraire. Malgré les événements du 11-09, qui l’ont empêché de devenir une compagnie publique et d’augmenter ses flux de trésorerie par la vente d’actions, la maison européenne a continué d’ouvrir à grands frais des boutiques de luxe dans les métropoles du monde. Certaines banques ont déjà converti les dettes de l’entreprise en bons échangeables pour des actions. Les petites chaussures glamour, abondamment discutées dans la série Sexe à New York, proviendront donc d’une compagnie possédée à 30 % par les institutions bancaires et les créditeurs.

Nadia Seraiocco

Spécialiste relations publiques et médias sociaux | conférencière | blogueuse

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