Depuis plus de cent ans, que la dinde trône au centre de nos tables à Noël. La tradition vient d’Angleterre et elle a mis un certain temps à supplanter celle du cochon qui a longtemps été l’unique sacrifié de cette fête. À Ottawa, j’ai remarqué que les quelques boulangeries et épiceries fines que j’ai visité offraient toujours le petit cochon fait de pâte d’amandes ou de brioche pour rappeler cette vieille tradition. Cela dit, cette année, tous s’y sont mis pour nous proposer de nouvelles façons d’apprêter la dinde. Saumurée, fumée, cuite à grande friture, nous sommes loin de la Butterball qui faisait rage dans mon enfance. Autres temps, autres moeurs, la « boule de beurre », dont la marque enregistrée a plus de quarante ans, n’est plus au goût du jour. Je me rappelle pourtant, petite fille, avoir conseillé à ma mère d’acheter cette dinde, qui comme le disait la publicité, s’arrosait toute seule et suait littéralement le beurre.
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