Aujourd’hui nous avions la mission de nous tenir loin de nos ordinateurs, le temps de nous livrer à d’autres activités. Joyeuse initiative, me direz-vous avec raison. Une de ces activités était de découvrir quelques uvres d’art du Musée en compagnie de T., guide, étudiant et tutti quanti. Avant de commencer la visite, il nous a prévenu que nous allions regarder de plus près des oeuvres qu’il étudie en vue de déposer un mémoire de maîtrise. Alors, a-t-il admis en riant, il était possible que son discours prenne des tangentes quasi-schizophrènes. Vous vous en doutez peut-être, mais cétait là une grave exagération. Et, après tout, laffection de lart contemporain est une maladie qui se soigne bien.
Or T. nous a fait plonger un plus en avant dans lunivers de Goeffrey Farmer et Michel de Broin. Je connaissais le second pour luvre publique Révolutions qui fait partie de la collection de la Ville de Montréal, mais je ne faisais pas le lien avec son travail plus performatif.
Quant à la schizophrénie de T. je ne m’inquiète pas pour lui, il souffre lui aussi de ce que j’appelle mon obsession, j’ai nommé le satanné mémoire de maîtrise.
Ce guide en T., serait-ce T. G., qui est aussi un artiste en performance et en installation…?
Oui… Et la première fois où j’ai collaboré avec lui, il m’a tout de suite dit, « tu dois être Nadia, la copine de Vi… »