Tandis que je procrastinais un peu beaucoup, je me retrouve chez Anne Archet. Or, en passant d’un commentaire à l’autre, je m’arrête sur celui-ci. Cela m’a fait l’effet de deux annnées de psychanalyse. Parce que Fifi Brindacier était aussi mon idole et j’aurais voulu, comme elle, tenir maison à ma façon, libérer mes amis du joug du conformisme et avoir des animaux doués d’une perspicacité hors du commun – ce qui, ma foi, quand je compare ma chienne à la moyenne humaine a été accompli.
Ceci étant dit, il faut voir l’agilité avec laquelle Anne établit des parallèles entre le mode de vie de Fifi et les théories du vingtième siècle. Voilà donc que Fifi semble inspirée du marxisme, du situationnisme et faire montre d’un imaginaire dadaïste ou surréaliste. Une enfant douée quoi, une preuve supplémentaire qui atteste que si nous laissions à eux-mêmes nos petits, ils feraient mieux que nous. Or, mon intérêt pour Fifi et ces esprits libres et en marge des courants de la masse vient tout à coup de trouver un sens dans l’univers…
Il faudrait aussi se questionner sur le nom de notre héroïne : Fifi Brindacier en français, mais Pipi Longstockings en anglais. Anne qui s’amusait de l’ambiguïté du nom de sa petite rousse devra s’attaquer à cette histoire d’urine et de longues chaussettes.
Moi, je retourne à mes affaires fluxusiennes.
Merci de m’avoir permis de découvrir Anne Archet et son billet sur Fifi Brindacier. J’ai regardé/écouté vaguement quand je davais avoir 8 ans! Elle m’apparaissait à la fois drôle et redoutable. Là, Anne Archet y met l’paquet et je vais sûrement un de ces jours tenter de les louer et de les visonner différemment qu’à 8 ans…
Ce billet m’a vraiment rejoint, car je rêvais de la vie de liberté de Fifi…