Dans un récent billet, Michelle amorçait une réflexion sur les qualités du gestionnaire des médias sociaux en citant des sources sur le sujet. Philippe Martin ouvrait aussi une discussion sur le profil possible d’un tel gestionnaire. En les lisant, je me suis prise encore à réfléchir sur la question…
L’utilisation des médias sociaux me rappelle ce que j’ai toujours dit de mon métier de communicateur : parce que les gens savent écrire et parler, ils s’imaginent que faire des communications sera facile… De même pour les médias sociaux, les utilisateurs populaires ou les « geeks » croient que pour peu qu’ils connaissent les fonctions de ces médias, ils seront capables de promouvoir n’importe quoi. Mais dans la promo Web par les médias sociaux, comme dans les relations publiques, il faut comprendre le produit ou l’entreprise qu’on souhaite mettre en lumière, bien saisir le public à qui l’on s’adresse et par-dessus tout, savoir parler à ce public. Ça c’est la base, le minimum pour ne pas écoeurer en moins de deux ses interlocuteurs. Ensuite, il faut comprendre comment les moteurs de recherche fonctionnent, comment on créé des faisceaux d’information et avec quoi on nourrit nos médias pour garder l’intérêt de notre public. En bref, il faut comprendre la mécanique de la promotion, pouvoir l’adapter aux médias sociaux et arriver à créer une synergie avec tous les médias utilisés. Si vous réussissez, même vos relations de presse traditionnelles seront améliorées.
Il serait aussi intéressant de discuter ce qu’est un bon contenu pour médias sociaux, car encore là, il ne suffit pas de savoir écrire ou de pouvoir faire un clip et de l’enchâsser sur tous nos réseaux, pour réussir à obtenir des résultats. Il faut voir les tentatives maladroites de promotion grâce aux médias sociaux, des essais malheureux qui reproduisent la communication unidirectionnelle souvent acharnée de la publicité ou les produits sans contenu pertinent pour en être convaincu.
Tiens, tiens c’est tendance cette discussion.
Il n’existe pas de profil type de gestionnaire de médias sociaux parce qu’il n’y a pas de groupe cible aussi distinct qu’il peut y avoir dans des RP plus traditionnel.
En RP, on vise les journalistes qui seront notre courroie de transmission au public. En média sociaux, on vise le public sans la courroie de transmission en espérant que le public pourra alerter les journalistes qui nous aideront à couvrir un public encore plus vaste.
La réponse est donc que chaque situation mérite une réflexion et une stratégie indépendante. Il n’y a pas de livre, pas de recette, aucune formule. Uniquement de l’intelligentsia qui se développe au fil des expériences.
Qui sera le plus qualifié? Celui qui, comme dans toute chose, saura se servir de son système D!
Je pense aussi que le profil du gestionnaire en question pourra varier selon l’entreprise ou le produit. Mais c’est souvent le cas aussi en relations médias ou de façon générale en relations publiques. Le fait de mener une réflexion stratégique sur la question, de connaître ces médias et de savoir comment les utiliser pour obtenir une bonne synergie est le point de départ. Par la suite, chaque entreprise peut ajouter des critères comme le domaine – par exemple, les produits bancaires, les arts ou le tourisme – où l’on agira.
Respectueusement Carl, tu confonds RP (relations de presse) et RP (relations publiques).
Il y a bien des démarches de relations publiques qui n’ont rien à voir avec « utiliser les journalistes comme courroie de transmission ».
MS
Marc et Carl > De fait, les relations de presse sont un des moyens utilisés en relations publiques et je crois que très bientôt dans les manuels de mes collègues des HEC, les médias sociaux trouveront leur créneau dans la chaîne marketing qui englobe les relations publiques et les relations avec les médias (les médias traditionnels étant un de nos publics en rp ou courroie de transmission et les médias sociaux étant une ligne communicationelle directe avec une portion de la population).
Je pense que Nadia représente bien le fond de ma pensée. J’utilisais les relations de presse comme un exemple mais elle a raison de dire que la communication à travers les médias sociaux risque de devenir un cours obligatoire et une nouvelle spécialisation pour ceux et celles qui étudient en RP.