Une nouvelle réalité pour les mauvais employeurs

Quoi de mieux quand on cherche un emploi ou on reçoit une offre que de demander à ses proches leur opinion sur le possible employeur? Aujourd’hui quand on veut une opinion, on peut se tourner vers les réseaux sociaux. Et, disons-le, les entreprises qui ont à craindre à ce propos ont plutôt peur d’interagir et ne se manifestent pas trop sur les médias sociaux…

Toutefois, alors que presque tous les sites de recrutement utilisent les principaux médias sociaux pour rediriger les candidats vers leur site Web, je constate un phénomène à tout le moins intéressant : l’employeur bashing. Alors que peu de nous oseraient critiquer leur employeur ou ex-employeur sur leur blogue ou de façon publique, l’impression de cercle restreint que donne un réseau comme Facebook et la rapidité avec laquelle on peut commenter un sujet, donne lieu à moins de censure. En effectuant leur recrutement par un site spécialisé, les employeurs qui ont une réputation discutable ne semble pas avoir prévu le facteur médias sociaux…

Voici un exemple, dans ce cas-ci un employeur mauvais payeur, que j’ai sélectionné, car on peut imagine que les candidatures n’abonderont pas. D’autres employeurs essuyaient des commentaires ironiques, mais qui faisait réfléchir. Que cela soit justifié ou pas, avant d’accepter un emploi dans ces endroits, je contacterais les commentateurs.

Extrait de la page du Grenier aux emplois sur Facebook

Nadia Seraiocco

Spécialiste relations publiques et médias sociaux | conférencière | blogueuse

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19 réflexions sur « Une nouvelle réalité pour les mauvais employeurs »

  1. Il y a autant d’employeurs malhonnêtes que de gens malhonnêtes. Croire le contraire est faire preuve de naïveté!
    Je me souviens d’une maison montréalaise de production en cinéma qui avait fait travailler son équipe tout le week end en temps supplémentaire pour finir le montage du film et pouvoir encaisser l’avance de fonds du gouvernement. Aussitôt le chèque déposé, les producteurs ont fermé les portes et déclaré faillite ne payant aucun des pigistes qu’ils avaient fait travailler sans arrêt durant les mois précédents en leur promettant le paiement dès que la subvention entrerait.
    Un autre cas bien connu est la maison montréalaise de producteurs de disques qui ont attendu la journée du paiement de leur subvention pour fermer immédiatement boutique laissant les artistes sans aucun support.
    Les exemple sont multiples.
    La première question à se poser devant un nouvel employeur: Est-il solvable?
    Bel article de ta part.

  2. Effectivement, le recrutement risque d’être difficile.

    Maintenant, le problème, c’est se sont souvent les mécontents qui prennent le temps de s’exprimer. D’où la nécessite de contenter tout le monde et de maitriser sa communication. Attention, je ne parle de pas de cet exemple mais d’une globalité.

  3. Très belle constatation en effet et les médias sociaux ont un impact beaucoup plus large en effet comme je le disais dernièrement sur Twitter. Ne serait-ce qu’au niveau de l’embauche et de la disparition éventuel je l’espère des systèmes automatisé qui demandent de produire un CV. Systèmes qui ont tendance a m’énerver par leurs complexité d’ailleurs..

  4. Je suis employeur. C’est une évidence qu’il est impossible de satisfaire 100% de ses employés, en particulier les ex employés. Même chose pour les pigistes (je suppose que les gens qui n’ont pas été payé en 3 mois sont des pigistes?).

    Sauf que… sauf que ouf!

    Si on disait tout ça de moi, c’est sûr que je ferais deux choses :
    1. Je répondrais publiquement, je m’expliquerais. J’utiliserais un ton très respectueux, évidemment.
    2. Je demanderais à des employés et ex-employés satisfaits de publier une contre-opinion.

    Et si j’avais la moindre difficulté à trouver des volontaires pour le point #2, je me poserais de très grosses questions sur mon style de gestion.

    Cet exemple illustre très bien la nécessité de faire une veille sur les noms de ses marques et de son entreprise.

  5. Il y a une case sous le logo de la page Grenier qui averti : «les commentaires désobligeants envers les employeurs seront supprimés.» J’ai bien hâte de voir ce qui sera considéré comme désobligeant et ce qui sera considéré comme exprimer son opinion.

  6. Je lis tous vos commentaires et quelques points me font réfléchir…
    Bernard : oui,les pigistes sont plus vulnérables, car même dans une faillite, les salaires sont protégés et dans le cas d’un organisme avec CA, le CA est responsable du paiement de salaires, il a donc intérêt à surveiller de près.
    Étienne : Ta démarche est vraiment bien expliquer et la bonne. Cela dit, si l’employeur n’a pas l’intention de trouver une solution à ce qui apparaît comme un problème, il n’aura peut-être pas envie de confronter les insatisfaits.
    Keeg/JL : Ton constat est vrai et il l’était aussi du temps où j’ai fait du service-client par téléphone « circa » 1990, c’est-à-dire, que personne ne prend le temps de dire qu’un service était excellent, mais quand ça va mal, on est prêt à téléphoner, écrire et tutti quanti. Avec les médias sociaux, la réaction est tellement facile et immédiate : tu ouvres ton ordi et tu suis la vague, en plus tu es appuyé… Les compagnies doivent donc y penser et avoir un petit scénario de communication (ma théorie est qu’un plan de com n’est plus complet sans un scénario incluant les médias sociaux) pour les clients/employés insatisfaits.
    JF : Oui, ces critiques concertées n’auraient pas existé sans les médias sociaux.
    BaillargéM : Je suis aussi très curieuse de voir comment Grenier va protéger son client… Il me semble qu’ils ont une grande responsabilité dans la sensibilisation à leurs méthodes et les conséquences possibles.

  7. Ping : Pascal Uccelli
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