Le tweetfight comme outil de promotion…

* Mise à jour : pour ceux qui lisent vite et jamais jusqu’au bout, je conclus par, je suis ironique, mais à peine

C’est bien connu, les mauvaises nouvelles sont payantes, car le sensationnalisme attire plus notre attention que les bonnes nouvelles. On fait rarement des gros titres (hormis dans les sports) avec ce qui va bien et les relationnistes le savent : « spinner » une bonne nouvelle c’est du sport. Et, sur Twitter, les nouvelles sensationnalistes sont des tweetfights ou des scoops…  Comme ailleurs, quand il n’y a pas de nouvelles, on cherche noise. Cela ne devrait pas vous surprendre, Twitter étant le média social qui se rapproche le plus du fil de presse classique, la controverse vend autant là-dessus que sur n’importe quel média traditionnel.

Photo de Martin Lukasiewicz, publiée en février 2009, sur NationalGeographic.com

Je ne suis pas conflictuelle, mais il suffit de quelques tweets belliqueux de ma part pour perdre deux ou trois adeptes et en gagner 10. Par exemple, le blogueur Éric Samson s’adresse ironiquement à moi à titre de « social media guru » parce que j’ai retweeté sans regarder de plus près le canular au sujet de Formspring.me. J’ai les plumes toutes hérissées, choquée d’être appelée « gourou », ce que je suis loin d’être, et nous échangeons quelques coups de tweet, puis le tout revient à la normale. Comme je n’ai pas la fougue de ma copine Michelle, la chose en reste là.  Je laisse Éric fermer le tweetfight ou gagner selon un vocabulaire de combat, parce que je me dis, « bon, ça y’est je suis digne de me faire tweetfighter… Ah! Sacrament! ».

Depuis qu’il a joué le perdu dans le bois sur Twitter, Stéphane E. Roy s’est fait tweetfighter et bloguepuncher par Michelle. Il a demandé pitié, s’est excusé mollement, mais ici et là, Michelle lui envoie une chiquenaude via Twitter. Je me dis donc que la popularité de M. Roy augmente probablement chaque fois. Bref, Stéphane devrait payer un cosmo à Michelle quand il la croisera…

Tweeteffect qui mesure les montées et les descentes d’adeptes en temps réel, sans égards aux tweetfights, vous dira le moment exact où vous avez perdu ou gagné un adepte et cela vous semblera banal. C’est qu’il ne tiendra pas compte des minutes ou des heures pendant lesquelles les badauds suivaient une querelle ou le dénouement d’un scoop.

Vous voulez être populaire? Tweetfightez avec des gens un peu plus populaire que vous, sans viser trop haut. Je suis ironique, mais à peine… Qui a dit que les médias sociaux étaient différents des médias traditionnels dans leurs mécanismes fondamentaux? Nous sommes les mêmes et nous réagissons encore aux mêmes inputs.

Nadia Seraiocco

Spécialiste relations publiques et médias sociaux | conférencière | blogueuse

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13 réflexions sur « Le tweetfight comme outil de promotion… »

  1. Bon ben je vais aller tweetfighter avec Michelle 😉 ou avec Guy A. 😉
    J’ai essayé avec Charles Lafortune, mais il ne répond pas…Faut pas viser trop haut et les vedettes comme tu dis 😉

  2. Hahaha! Oui, il faut choisir son monde batailleur et avec de la répartie. Je soupçonne Charles Lafortune de ne pas être très « narfé » dans les batailles 🙂

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