En 2011, mieux réfléchir pour demeurer créatif…

Couverture de l'édition de 2010 chez Penguin

La méthode des Six Thinking Hats est souvent citée ou enseignée dans les cours de management et c’est ainsi que j’avais effleuré le travail du philosophe de Bono à HEC. Pour élargir mes horizons et lire ces ouvrages de gestion qui ont marqué les dernières décennies, je me suis procuré, outre le mythique Six Thinking Hats, Creativiy Workout et Lateral Thinking.

L’impasse en communication. Ne vous arrive-t-il pas de tenir une conversation avec un interlocuteur qui ne voit qu’un seul angle à une question (le sien) et essaye avec chaque argument non pas de faire avancer le débat, mais de vous anéantir pour gagner? C’est en raison de cette attitude que beaucoup de nous ont développé une aversion du débat qui nous parait une guerre à finir, personnelle, où l’autre est un ennemi qui nous empêche de triompher une fois pour toute. Pourtant, nous aurions beaucoup à apprendre si nous prenions la peine de multiplier les possibles points de vue pour arriver à une solution, peut-être tout à fait inusitée. Si deux têtes valent mieux qu’une, plusieurs angles ou chapeaux, comme le dit Edward de Bono aident à sortir de nos ornières.

Entre le noir et le blanc : un arc-en-ciel de possibilités. La méthode des six chapeaux, chacun de couleur différente, permet semble-t-il de sortir des impasses où nos idées préconçues nous confinent, pour commencer à voir les problèmes à résoudre de différents angles. Comme l’explique de Bono dans l’introduction, dans les réunions ou les conversations, nous arrivons souvent avec une idée précise de ce que nous voulons et tous nos arguments sont choisis uniquement pour atteindre notre objectif. Ce faisant la réflexion perd en richesse et les arguments valables qui feraient dériver la ligne argumentaire de notre but sont ignorés. Point besoin de vous dire que ce mode de pensée mène rarement à des solutions créatives et ne permet pas une collaboration réelle des participants. Soit une solution, décidée il nous semble à l’avance, est identifiée, soit aucun consensus n’est atteint car chacun demeure sur ses positions.

Voir rouge, bleu ou jaune… Pour se détacher des stéréotypes associés à la communication, par exemple, le pessimisme, l’optimisme exagéré ou une trop grande émotivité, de Bono a proposé d’utiliser les couleurs pour désigner le mode de pensée que nous endosserons. Classés par pairs, les chapeaux se déclinent ainsi : blanc pour l’information / rouge pour l’aspect émotif; noir pour la prudence ou la logique / jaune pour l’optimisme et l’harmonie; vert pour la créativité et les idées nouvelles / bleu pour le regard extérieur sur la réflexion ou le processus. On pourra donc décider de prendre un nombre de minutes précis pour aborder un question avec un chapeau blanc, puis rouge et ainsi de suite.

Une recette pour mieux réfléchir. Perte de temps seront tentés de dire certains… Pourtant, si je me fie aux exemples donnés par de Bono et trouvés sur le Web, il semble qu’au contraire lorsque la méthode est bien comprise, elle permet d’économiser du temps et de tenir des réunions plus constructives. Il faut aussi considérer que cette méthode, comme toutes les méthodes, une fois dans présentée dans sa version simplifiée devient une recette dont on perd parfois le sens. Néanmoins, cela me semble une avenue très intéressante à explorer pour animer un groupe, enseigner ou améliorer notre capacité à penser autrement…

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Les livres d’Edward de Bono sont disponibles en traduction française.

Edward de Bono sur Wikipédia (en français)

Les Six Thinking Hats, sur le site de Edward de Bono

Lateral Thinking, sur Wikipedia

Nadia Seraiocco

Spécialiste relations publiques et médias sociaux | conférencière | blogueuse

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6 réflexions sur « En 2011, mieux réfléchir pour demeurer créatif… »

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  3. Il est tellement facile d’utiliser les solutions habituelles dans le feu de l’action. Merci pour ce billet très à-propos pour les communicateurs.

  4. Clément : tout à fait, c’est pourquoi des lectures comme de Bono (qui se lit ou relit très bien en fragments) sont rafraîchissantes. En fait, pour sortir de nos ornières, quelques ateliers ici et là sur une approche créative de la communication, nous feraient tous souvent le plus grand bien.

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