Cerveau à zéro

En lisant Mikel, de Mikel.org, j’ai trouvé cet article fort intéressant, mais qui visiblement s’adresse à des gens qui travaillent dans un milieu dynamique et de son temps. Or, pour ma part, employée de la Ville de Montréal pendant quelques années, le fait de bloguer, même si mon travail est tout à fait relié à la rédaction et au développement de compétences en communication, n’a jamais compté pour un sou. Au contraire, la seule réaction ou semblant de réaction de l’employeur que j’ai eu, a été un courriel des ressources humaines adressé aux employés de mon service et qui expliquait les possibles poursuites encourrues par un employé qui émettait une opinion nuisible à l’entreprise sur Internet. Comme j’avais mis en ligne de mon poste un commentaire sur la diversité culturelle pris à même ma barette de mémoire (donc rédigé à la maison) le jour précédent, je me suis demandé si les deux événements étaient liés ou si c’était un pur hasard. Le message était néanmoins clair : tout commentaire allant à l’encontre d’une position de mon employeur sur un sujet pouvait être passible de réprimandes.

Je ne suis pas assez casse-cou pour faire des commentaires désobligeants sur une entreprise qui m’embauche ou pour révéler de l’information privilégiée. D’autant plus qu’en travaillant en communication, j’ai compris l’importance de ne pas commenter les politiques d’un organisme en son nom et à titre d’employé. Cela dit, il est clair que tous les sujets qui touchent mon quotidien – il neige dehors et mon trottoir est glissant -, ou encore ma vie intellectuelle – j’étudie aux HEC en gestion des arts – peuvent être potentiellement considérés comme des critiques d’un organisme comme la Ville.

La vie privée, ça commence où? En tous cas à la Ville, ça ne commençait pas le week-end, puisque j’ai passé près de deux ans, le cellulaire à la ceinture à répondre le samedi matin, le dimanche et les jours fériés, la plupart du temps sans rémunération ou reconnaissance conséquente.

Il est aussi intéressant de constater qu’un organisme comme le Musée de la civilisation, où j’ai travaillé quelque quatre ans à différents postes professionels considérait comme un atout que je sois souvent sollicitée pour écrire pour des magazines sur les institutions culturelles ou les expositions. Mais ce n’était pas une culture du secret et il ne régnait pas de peur d’être mal vu un peu partout.

Nadia Seraiocco

Spécialiste relations publiques et médias sociaux | conférencière | blogueuse

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Une réflexion sur « Cerveau à zéro »

  1. So you read your husband’s blog do you? Couldn’t he have just mentioned the article? You know…. »Hey Honey, come look at this! »

    Bisou to you and you and you

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