Pinoncelli récidive… et rend honneur à Duchamp

À Nîmes en 1993, Pierre Pinoncelli, alors âgé de 63 ans, avait pissé dans l’urinoire de Duchamp. En 1998, il a été condamné à payer $ 53,000 pour son crime. Pour commencer 2006 en beauté, l’artiste-performeur attaque cette fois-ci au marteau la célèbre pissotière, connue sous le nom de Fontaine. Ce que l’on ne nous dit pas dans la plupart des dépêches sur le sujet (outre le nom du criminel qu’on ne veut pas révéler), c’est qu’il existe plusieurs copies de cette oeuvre, cela en raison des attaques répétées dont elle a été la cible depuis son « vernissage ». Rassurez-vous, vous pourrez donc encore voir la célèbre oeuvre signée « R. Mutt 1917 ». Et Pinoncelli, à 76 ans, réserve sûrement encore quelques bons coups à l’urinoire. Lorsqu’on connaît l’esprit qui animait Duchamp et les dadaïstes et surréalistes qu’il fréquentait, on se dit qu’il serait content de soulever encore la controverse!

Nadia Seraiocco

Spécialiste relations publiques et médias sociaux | conférencière | blogueuse

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4 réflexions sur « Pinoncelli récidive… et rend honneur à Duchamp »

  1. Oui mais ! D’accord, il en existe plusieurs exemplaires… comme pour les tirages limités en bronze, ou les gravures ou encore aujourd’hui les photographies. Il y a par le monde plusieurs « Penseurs » de Rodin perplexes qui se demandent ce qu’ils font là , et les trois grâces d’Aristide Maillol sont plus d’une trentaine au total, en fait. Ce type de produit s’appelle un « multiple » et on ne trouve rien à y redire.
    Par ailleurs, l’original de « fountain » est perdu depuis 1917, et ce n’est pas lui qui a encaissé les assauts des vandales, mais un des huit exemplaires ré-édités par Marcel Duchamp soi-même avec l’aide d’un éditeur Italien (je crois).
    Bonne journée

  2. Qu’il existe des multiples d’un « ready-made » peut sembler étonnant au commun des mortels en raison de la nature même de l’objet. Quant aux oeuvres fabriqués à la main, même les gens peu rompus aux rouages du commerce de l’art savent qu’il existe quelques tirages d’un bronze dont le moule est conçu par l’artiste ou d’une photographie dont le négatif appartenait aussi à l’artiste. Les enfants le comprennent lorsqu’ils fréquentent les musées et constatent que le Penseur de Rodin a le don d’ubiquité… Le ready-made et la sculpture faite main sont-ils d’une même nature? Je dirais que non, car dans le cas d’objets du commerce élévés au rang de « ready-made », comme par exemple les objets mis en boîte par Fluxus, il y a rarement, pour ne pas dire jamais, des « tirages » supplémentaires. Cela dit, je vous remercie de l’info et je lirai un peu plus sur le sujet…

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