Poignées et empoignades de main…

Cette semaine, à la suite de mon entrée sur l’entrevue avec Norah Vincent publié par Le Devoir, Claude portait à notre attention une entrevue reprise sur le blogue de Paul Harris, animateur à KMOX St-Louis.

Un passage a retenu mon attention, celui où Norah explique à l’animateur la différence d’intentions entre la poignée de main entre hommes et entre femmes. Ne vous est-il jamais arrivée, je m’adresse aux filles, de serrer la main d’une congénère, qui plutôt que de vous donner une poignée de main ferme en vous regardant, vous tend le bout des doigts en regardant ailleurs. Pour ma part, quand cela arrive, ce qui, heureusement est de plus en plus rare, je me dis intérieurement, « bitch » ou « princesse », mais pour la forme je souris et je dis, « enchantée »… Quant aux hommes, je me demande toujours comment ils perçoivent cette différence dans les comportements. Enfin, lisez ce que Norah en pense, elle qui a vécu dix-huit mois dans la peau d’un homme.

“When you guys are shaking hand (…) Looks very… All sort of a very matcho ceremony… From the inside out it was a totally different experience. I was amazed by how welcoming guys, that I have never met before, who had never met Ned before, when they would shake my hand, there was that presumption of good will, like there was suddenly that body bonding secret world men… (…) Generally speaking when you meet an another guy I thought that most men would be wolfish around each other and competitive right from the start… And that’s more typical of women. In my experience, when you shake hands with a women you’ve never met before often, their is that kind of fakery, kind of suspicious, we are raised to be competitive with each other.”

Pour écouter l’entrevue au complet, Harrisonline.

Nadia Seraiocco

Spécialiste relations publiques et médias sociaux | conférencière | blogueuse

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2 réflexions sur « Poignées et empoignades de main… »

  1. Citation: « …In my experience, when you shake hands with a women you’ve never met before often, their is that kind of fakery, kind of suspicious, we are raised to be competitive with each other. »

    De plus en plus de femmes font ce genre de constatation, ce qui est à mon avis enrichissant pour améliorer la compréhension entre les êtres humains. Je me rappelle d’une bonne amie, pionnière de l’activisme féministe dans la région de Québec, qui me racontait à quel point elle était surprise par l’installation rapide d’un esprit de camaraderie entre les hommes. Elle se disait désolée par le fait que ce n’était pas inné entre les femmes et qu’elles ont eu à l’apprendre par elles-mêmes. Un tel esprit de solidarité était tellement peu fréquent entre femmes que plusieurs hommes s’en sont ensuite senti menacés. Intéressant.

    (merde, je ne me rappelle plus de la règle d’accord du verbe pronominal ‘menacer’ précédé par ‘en’… quelqu’un peut-il m’aider?)

  2. Il est vrai, que si je précise voir ce genre de comportements plus rarement, c’est parce les choses changent. Plusieurs femmes sont conscientes de cette compétitivité mal placée et cherchent à engager des rapports plus vrais.

    Quant à ton problème de grammaire, le groupe verbal est « se sont sentis », qui est accidentèlement pronominal et réfléchi, puisque « être » et « sentir » existent sans l’usage de la forme pronominale. Pour le « en » et tout le reste tu peux consulter le site suivant : http://www.cegep-baie-comeau.qc.ca/francais/participespasses.htm

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