Voici un extrait du Manifeste écrit par F.T. Marinetti :
1. Nous voulons chanter l’amour du danger, l’habitude de l’énergie et de la témérité.
2. Les éléments essentiels de notre poésie seront le courage, l’audace et la révolte.La littérature ayant jusqu’ici magnifié l’immobilité pensive, l’extase et le sommeil, nous voulons exalter le mouvement agressif, l’insomnie fiévreuse, le pas gymnastique, le saut périlleux, la gifle et le coup de poing.
3. La littérature ayant jusqu’ici magnifié l’immobilité pensive, l’extase et le sommeil, nous voulons exalter le mouvement agressif, l’insomnie fiévreuse, le pas gymnastique, le saut périlleux, la gifle et le coup de poing.
4. Nous déclarons que la splendeur du monde s’est enrichie d’une beauté nouvelle : la beauté de la vitesse.
Une automobile de course avec son coffre ornée de gros tuyaux tels des serpents à l’haleine explosive… une automobile rugissante, qui a l’air de courir sur de la mitraille, est plus belle que La Victoire de Samothrace. Lire la suite
Dois-je le redire, mais cette époque du futurisme, suivie ou en fait doublée par Dada, me fascine. Dans mon mémoire, j’en parlais comme de la bousculade futuriste, car l’intransigeance des futuristes et leur goût pour la querelle interne les a vite condamnés à s’opposer les uns aux autres. Maciunas disait que Fluxus avait gardé cette école les principes du théâtre futuriste qui conseillait de secouer les spectateurs hors de leur torpeur.Enfin, je pourrais en parler très longuement et vous dire comment le futurisme en se voulant un mode de vie prônant l’hygiène de la guerre a vite été récupéré par la politique… Ce qui fut un échec.
Il faut aussi mettre le tout en contexte : le futurisme arrive avant la première grande guerre avec des ambitions de transformation du monde et Dada naît à la fin du conflit avec l’ambition d’être une bombe dont il faudrait ramasser les fragments des années durant pour en comprendre le sens…
Bonjour Nadia. Je suis gentiment surpris que vous aimiez le Futurisme. Pourriez-vous me dire pourquoi?? Jean-Pierre de Villers, futuriste 100%
J’ai pris contact avec le Futurisme avec Russolo, puis FT Marinetti s’est imposé et je me suis reconnue dans des idées de la théorie du théâtre futuriste. La rupture radicale avec le romantisme et la tradition, par exemple celle de ces paysages qu’une nouvelle catégorie sociale urbaine n’admireraient plus qu’en peinture, me parait toujours d’actualité. Je pourrais en discuter longtemps et je l’ai même fait dans le premier chapître de mon mémoire de maîtrise…
Bonjour Nadia, je vous lis et me dis que la critique française est injuste avec Marinetti. Je crois qu’il faut rendre à César ce qui appartient à César. Marinetti, en dépit de certains gestes méditerranéens, avait certainement compris que l’on ne pouvait plus vivre dans le passé. Moi-même qui viens de la culture la plus française qui soit, ai eu besoin d’aller me rafraichir l’esprit en Amérique du Nord. J’étais futuriste avant même d’avoir lu Marinetti. Ses textes m’ont fait comprendre qu’il y avait des Européens intelligents. Grâce à lui, je ne peux plus avaler les viellles pierres européennes. Seuls les gratte-ciels m’intéressent. Je vous lirai avec plaisir. Jean-Pierre de Villers, University of Windsor.