Ouf! Comme dirait l’autre…

Ohalala! Le secteur des communications, même s’il doit se moderniser ne change pas… Toujours la même agitation pour des résultats qui seraient les mêmes sans toute l’excitation que 25 intervenants en délire peuvent ajouter à la recette de base… Et si mes collègues me lisent, elles ne pourront qu’acquiescer.

Ce rythme fou m’amène à me questionner sur tout. Depuis plus de 15 ans, je donne de mon temps à des organismes sans but lucratif, à des artistes, des médias communautaires, des amis qui ont des projets. Je prends des cours, comptabilité ici, gestion là, maîtrise en études des arts (complétée en cinq ans en travaillant à temps plein), je suis à toutes les sauces. Récemment, quand je me suis arrêtée pour y penser, tout cela ne m’a plus semblé pertinent. Ai-je un down? J’en ai toujours à l’approche d’une nouvelle année.

L’année a été faste en événements. Il y a un peu plus d’un an, je me séparais, je vendais presque tout et changeais de boulot. À quelques mois de la date ultime pour déposer mon mémoire de maîtrise, j’ai laissé cet emploi que je n’aimais pas pour corriger mon texte et écrire quelques fictions. J’ai tiré plus de fierté du dépôt de mon mémoire que du boulot que je faisais, c’est tout dire. De même, à titre d’autre activité non rémunérée, le travail bénévole avait toujours été un incontournable dans ma vie, surtout quand il me permettait d’apprendre ou d’essayer de nouvelles choses. Se familiariser avec le fonctionnement d’un conseil d’administration ou celui d’une radio, en début de carrière, c’est une chance inouïe. Dix ans plus tard, il m’arrive d’avoir le sentiment que les mêmes problèmes sont toujours là et que le défi pour moi n’y est plus. Donner des conseils gratuitement, prendre du temps les week-ends pour participer aux projets des copains, c’est chouette, ça peut même être inspirant, mais cela grapille du temps que je n’ai plus pour mes propres projets. Oui, je deviens égoïste, je pense un petit peu à moi, ça doit être le grand âge qui me gagne (enfin). Cela dit, je rêve toujours de gagner à la loterie et de créer un refuge où les itinérants et leurs animaux sont acceptés… Faque, je ne suis pas encore trop égoïste.

J’ai abandonné un cours à HEC car je manquais de temps (relisez au besoin le premier paragraphe), mais j’avouerai aussi que lorsque j’ai commencé le DESS en 2002, je n’avais que quatre ou cinq ans de pratique en communication et tout était nouveau. Disons, que sept ans plus tard, l’effet d’émerveillement est passé. Les heures en classe ne sont plus du ressourcement, elles constituent une obligation de plus dans ma semaine.

Cet automne, il y a eu pour moi trois moments forts qui ont valu la peine et le temps que je leur ai consacré : d’abord le 24 septembre quand Marguerite Andersen m’a informée que ma nouvelle serait publiée dans Virages, puis, le 15 octobre quand Fred, PM et moi avons performé au FNC créant ainsi Influx LASN et, le 10 novembre quand j’ai animé sur le web (via Twitter une première pour l’entreprise) une conférence webdiffusée de mon nouvel employeur. Un événement d’intérêt par mois, c’est probablement mieux que ce que la moyenne des ours se tape et un dans chaque secteur de ma vie, ce n’est pas si mal non plus.

Mais, en vérité je vous le dis, je ne suis pas facile à contenter et je refuse de baisser les bras. J’ai donc l’intention de pousser plus loin et de faire plus de choses que j’aime. Je vais donc insister pour que ma vie professionnelle soit stimulante (mon emploi est temporaire et sans sécurité, je peux donc au moins en espérer les qualités des défauts) tout en préservant le temps pour faire ce qui m’importe et me permet d’avancer. Je sens que mes objectifs pour 2010 commencent à prendre forme.

Il me reste beaucoup de temps pour des nouveaux défis, pour apprendre et créer, mais je ne veux plus mettre trop temps sur les redites et les « obligations ».

Nadia Seraiocco

Spécialiste relations publiques et médias sociaux | conférencière | blogueuse

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4 réflexions sur « Ouf! Comme dirait l’autre… »

  1. « Les heures en classe ne sont plus un ressourcement… » Bien dit. Même les cours à distance étaient devenus une corvée pour moi. J’ai tout lâché alors qu’il ne me restait que 2 crédits pour obtenir le MBA. Ça dit tout.
    En passant, je suis revenu au pays pour de bon. À quand les retrouvailles?

  2. Quand tu veux Mike, je suis au centre-ville, Plateau près St-Denis, viens souper dans le coin avec Barb et nous prendrons le temps de jaser un peu 🙂

  3. Bonjour Nadia,

    Même si nos vies ne sont plus voisines, elles continuent de se croiser par personnes interposées. J’étais avec Margueritte Andersen vendredi à Toronto … Tes réflexions sur la vie et sur ses priorités résonnent en moi alors que je viens aussi d’achever ma maîtrise … En 2010, j’aurais donc un peu plus de temps et cela me fera plaisir de te revoir.

  4. Christine : bien, ça alors, j’ai hâte de savoir ce que tu tramais avec Mme Andersen… Les derniers mois ont été un peu fous pour moi aussi, mais ça serait une très bonne idée de se donner rendez-vous pour jaser un peu. Je prends ton adresse courriel en note.

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