Dans un billet précédent, je revenais sur la déclaration de la directrice de la programmation du Festival d’été de Québec, qui expliquait la nouvelle orientation de la programmation des scènes principales de l’événement comme une réponse au fait que la chanson française n’avait plus d’avenir. C’était là tourner gravement les coins ronds sur le contexte culturel québécois et international (ce que met en perspective un certain Alain Lavallé dans Le Devoir) en plus d’oblitérer la raison réelle de cette perception : soit le repositionnement du Festival d’été sur la scène internationale des événements culturels.
En réponse aux réactions à mon billet sur Facebook (oui, les gens discutent des billets de mon blogue ailleurs qu’ici), j’avais souligné qu’il aurait été préférable pour la direction générale de révéler ses motivations réelles, c’est-à-dire d’affaires. Or, le Festival en est à l’heure des bilan et le directeur général, Daniel Gélinas, dans une entrevue réalisée par Isabelle Porter et titrée Le succès d’un modèle d’affaires, explique que cette programmation est le résultat de focus groups destinés à jauger les goûts de la population. L’accent sur le fait francophone qui se faisait sentir dans les décennies précédentes a fait place à un nouvelle mission plus générale, celle d’animer la ville en été.
Pour tous ceux qui arrachent leur chemise ou se déclarent honteux de vivre à Québec, je répondrai, on se calme… Cette histoire ne prouve qu’une chose : d’abord les jeunes gestionnaires ont intérêt à se préparer avant de passer devant les médias et de deux quand on a fait une bourde, la meilleure façon de la corriger est d’envoyer un porte-parole plus connu pour corriger la perception. Voilà, c’est fait remettez vos chemises et recousez vos boutons, la chanson française devrait survivre…
Je vous jure, que j’ai du flair quand il est temps de communiquer un message, tiens, je devrais faire ça dans la vie 🙂