Mars, mois de la prévention de la fraude…

Au cours des derniers jours, vous avez peut-être vu passer des études sur la fraude en ligne, menées par des compagnies bancaires et de crédit. C’est parce que depuis 2004, mars est le mois de prévention de la fraude. Des organismes publics, des entreprises privées et des consommateurs contribuent au Forum sur la fraude, présidé par le Bureau de la concurrence du Canada. Certains secteurs ont intérêt à combattre nos croyances en matière de fraude en ligne, comme celui de la philanthropie.

Dans une étude faite par la compagnie de crédit Capital One et l’organisme Canadon.org (dont je vous livrais quelques chiffres la semaine dernière) on apprend que « seulement 8 % des Canadiens vérifient qu’une œuvre de charité est enregistrée pour s’assurer qu’elle est bel et bien légitime ». Plus de 50 % des Canadiens se fient à l’impact ou à la réputation d’une organisation pour juger de son honnêteté.

La fraude marketing ou en ligne

Selon les informations cueillies par le Bureau de la concurrence, un site Web bien fait n’est pas garant de la probité d’une organisation. C’est un fait, c’est facile de faire un site au look très professionnel. L’élaboration de matériel marketing séduisant est une des caractéristiques du domaine des fraudeurs à la page. Donc, il faut vérifier si le site est légitime et bel et bien associé aux organismes connus avec lesquels l’organisme dit collaborer.

Les Québécois craintifs, mais néanmoins imprudents…

Toujours selon l’étude de Canadon.org et Capital One, les Québécois malgré leur crainte avouée de la fraude, ne seraient pas prudents ou dans certains cas ne sauraient pas comment vérifier si un site est sécuritaire ou légitime.

Les données tirées de la fiche d’information :

• Plus de la moitié des Québécois (51 %) ne savent pas comment vérifier si un site Web est sécuritaire.
• Comparativement aux autres Canadiens, les Québécois sont moins susceptibles d’effectuer une recherche de base sur une œuvre de charité avant de faire un don en ligne (46 % pour le Québec vs 63 % pour le Canada).
• Cette attitude désinvolte est étonnante si l’on considère que plus de Québécois (71 %) que de Canadiens (51 %) craignent ardemment d’être victimes de fraudeurs.

Les consignes pour faire un don de façon sécuritaire :

• Assurez-vous que l’œuvre de charité est enregistrée auprès de l’Agence du revenu du Canada (ARC).
• Demandez à consulter les états financiers de l’œuvre de charité.
• Comprenez l’impact qu’a l’œuvre de charité et la différence qu’elle fait dans la communauté. Déterminez quelles causes vous souhaitez soutenir et quelle part de votre budget vous désirez consacrer à des œuvres de charité.
• Évitez toute œuvre de charité qui vous met de la pression pour faire un don ou qui n’est pas ouverte à divulguer de l’information additionnelle.

Canadon.org et Capital One

Le vol d’identité

Une des grandes peurs lorsque vient le temps de remplir un formulaire en ligne, c’est le vol d’identité. Il est évident qu’on peut soutirer beaucoup de vos données personnelles par hameçonnage (envoi d’un courriel de leurre imitant une entreprise à laquelle vous faites confiance) ou un site non sécuritaire, mais votre boîte de courrier papier est encore parmi les endroits préférés des fraudeurs. Par ailleurs sur le site de la SQ on explique comment les fraudeurs obtiennent vos renseignements et pour le mois de la fraude on propose des séances de déchiquetages de documents…

Autres articles :

Les Québécois préoccupés de la fraude en ligne, QMI

Le site de la SQ propose des séances de déchiquetage de vos documents périmés.