Cette année aura été riche en émotions, en décisions… et en intelligence artificielle 🙂
J’ai l’impression quand je pense à ce bilan que deux années ce sont écoulées depuis le temps des Fêtes de 2017. En fait, 2016 et 2017 avaient bien préparé les changements qui allaient arriver en 2018 : j’avais déjà fait beaucoup de recherche sur les utilisations de l’IA en arts, dont à La sphère (maintenant devenue Moteur de recherche) dans notre quotidien et j’avais continué à réfléchir à l’intégration de ces questions dans la communication. À la manière de Sherry Tukle, je me suis demandée : nous parlons quotidiennement à des robots, cela modifiera-t-il notre façon de communiquer?
En début d’année, le projet d’exposition Chambre de verre devient réalité, grâce au soutien du service de la promotion et des communications de l’UQAM. Nous avons des espaces pour l’exposition, des locaux pour les conférences et les projections de films. J’ai fait la recherche de financement à la dernière minute, mais avec quelques appuis nous avons réussis à rallier des collègues du département d’informatique, de l’École des médias et du Département de communication sociale et publique, les responsables des services aux étudiants et le service des coms de l’UQAM… Anne-Sophie et moi avons presque tout fait à deux, avec le soutien précieux de quelques bénévoles.
Bref, le mois de février a passé en coup de vent tandis que nous préparions l’exposition et la programmation qui l’accompagnait. J’ai quand même eu le temps de travailler sur l’étude exploratoire du RQD et de dispenser une conférence sur l’art et l’IA le 22 février. Par ailleurs, sur mon autre blogue, dit le blogue universitaire, j’en parlais en juin pour faire le point sur les trois événements auxquels j’ai participé sur ce sujet.
En mai en juin, j’ai mis le point final à l’étude du RQD, un travail dont je suis très fière, qui ouvre la porte à d’autres études pour approndir la compréhension de l’utilisation des outils numériques dans le secteur de la danse et qui permettra d’offrir aux artistes et gestionnaires de ce milieu des formations plus ciblées.
Toujours en mai, j’ai aussi animé un événement sur les monnaies virtuelles tenu chez Catallaxy pour le bénéfice de la galerie Eastern Bloc, puis pendant l’été, j’ai écrit un texte sur la blockchain qui a été publié dans la revue Relations.
Le 29 mai, mon vieux Monsieur Doux s’éteignait. Nous avons dû prendre la décision, car il souffrait de démence canine depuis quelques années déjà et d’une dégénération neurologique qui s’accélérait et paralysait ses pattes arrière un peu plus chaque semaine… Vivre 15 années avec un animal, surtout un petit bonhomme qui avait été abandonné avant que je ne le recueille, a été une merveilleuse aventure (parfois remplie de surprises désagréables, mais aussi d’amour) et le deuil sera long à faire. Je l’ai encore plus ressenti quand celle que j’appelais Mon Amoureuse, ma petite Jordie, adoptée à quatre mois est décédée à 16 ans, sa santé s’étant détérioriée à grande vitesse après que son copain des 15 dernières années eut disparu. Les derniers jours à tenter de la sauver ont été horribles, elle me regardait résignée à ce qui l’attendait et je ne pouvais que pleurer en la caressant. Le 20 juillet, j’ai compris qu’il fallait abandonner, elle s’en est allée, sereine, essayant de me consoler…
Le 13 août, j’accueillais un nouvel ami, monsieur Mozart… La résilience c’est mon dada. On n’oublie jamais, mais on survit.
En juillet et août ont été des mois de retour sur l’année scolaire : tandis que je participais à plusieurs activités de promotion des groupes de recherche de l’université, ma propre recherche n’avançait pas. Mon projet de thèse semblait un truc flou qui serait complété, peut-être, quand les astres seraient alignés. Je voulais pourtant revoir le tout, avancer et mettre des balises temporelles pour avoir un plan. J’ai donc revu mon projet, changé de comité de direction et le projet actuel devrait être déposé à la fin de la session d’hiver 2019, pour étude par un jury en septembre 2019. Cela porte donc ma collecte de données à l’automne 2019 et la rédaction au début 2020.
Mon sujet actuel? Les questions d’identité reliées à l’hybridation humain-non humain dans un robot conversationnel dont la bd est constituée de mes données. J’ai par ailleurs pu présenter l’état présent de mon questionnement lors d’un événement organisé par HumanIA en novembre dernier.
@cheznadia nous parle de sa recherche sur l’identité et des données personnelles à l’heure de l’IA @HumanIA_AI @LabGRISQ pic.twitter.com/F5FF1fVoQk
— Carl Mörch (@carlmorch) 21 novembre 2018
Je vous fais grâce des détails de l’horrible parenthèse d’octobre, alors qu’une certaine consultante vedette décidait que j’étais la source de ses écueils professionnels. En me désignant ainsi sans preuve ou assises sérieuses autres que son feeling, elle a fait que les plus fanatiques des ses abonnées m’ont attaqué, me souhaitant la prison ou la mort. Petit pouce en l’air à tous les commentaires, mêmes les plus violents, comme si cela allait de soi. Cela m’a fait réfléchir à la responsabilité que plusieurs influenceurs et chroniqueurs refusent d’endosser quand ils font tomber une horde enragée sur leur cible du jour… Si vous n’avez jamais vécu de pareils moments, je ne vous le souhaite pas.
Et 2019 est déjà en fabrication, j’enseignerai, ferai de la recherche et avancerai mon doctorat et pour le reste, souhaitez-moi du temps pour passer une journée par semaine à l’atelier de lithographie…
Je t’en souhaite, du temps! (pour le blogue, aussi!) Et bien des bonheurs et beaucoup de (sainte!) paix! Bonne année, Nadia!
Merci Hélène, je t’en souhaite tout autant pour 2019 🙂